Mise en couleur par Ruby

Interview de Ruby - parue dans Pavillon Rouge

Comment êtes-vous arrivée sur la série ?

Ruby : La coloriste précédente avait envie de d'arrêter. Guy Delcourt et François m'ont proposé le travail.

Faites-vous des recherches avant d'attaquer les planches ?

R. : Non, je n'en fais aucune.

Recevez-vous des indications du dessinateur ou du scénariste ?

R. : Richard Guérineau m'envoie des photocopies avec toutes les ombres sur les visages, surtout ceux qui sont en gros plan. Il n'y a pas d'indication de couleurs, à part pour les ambiances comme " jour " ou " nuit ". Par contre, il n'aime pas trop le vert, donc j'évite autant que possible d'en mettre.

Comment avez-vous assuré la transition entre la mise en couleur traditionnelle et le passage à l'ordinateur ?

R. : Le Chant des Stryges était mon premier boulot sur ordinateur, c'était une découverte de l'instrument. Je n'avais pas le choix, il fallait le faire vite, car l'autre coloriste arrêtait la série. J'ai essayé de garder un peu ses gammes chromatiques, mais je m'en éloigne au fur et à mesure.

L'existence d'autres séries dans le même univers impose-t-elle certaines contraintes ?

R. : Non, je ne pense pas, sauf sur des séquences particulières. Une scène du prochain épisode (Tome 7) a donné lieu à un récit court dans Pavillon Rouge (NDWM : Parmi les Ombres), mis en couleur par Marc Moreno. Ce que j'ai fait n'a rien à voir, mais j'ai tout de même essayé de conserver certaines similitudes.

Que pensez-vous de la place actuelle des coloristes dans le monde de la bande dessinée ?

R. : C'est mon gagne-pain ! La reconnaissance n'a pas tellement d'importance pour moi. En tant que coloriste, je me mets au service d'une histoire, d'un livre, d'un dessinateur.

Propos recueillis par Damien Cerqueus - Pavillon Rouge