Interview de Richard Guérineau (Le Rhinolophe - 1999)
1. Comment avez-vous débuté dans la bande dessinée ?
Il paraît que je dessinais déjà des bandes dessinées avant même de savoir lire. C’est en tout cas ce que m’ont dit mes parents. J’ai donc eu le virus du dessin très tôt, et je suis lecteur de bandes dessinées depuis mon plus jeune âge.
2. Quels étaient vos lectures ?
Mes toutes premières bandes dessinées, comme pour tout le monde à l’époque, ont été: "Tintin", "Lucky Luke", "Astérix" et compagnie. Puis je me suis mis assez vite à des choses plus réalistes, notamment Giraud, qui est un grand maître pour moi. Quand j’ai découvert "Blueberry", je devais avoir environ dix ans, et ça a été une espèce de révélation. Et par la suite il y a eu tous les grands, comme Tardi, qui m’ont marqué. Ce sont essentiellement des références très classiques, qui ne sont pas forcément très visibles dans mon travail, mais qui m’ont énormément marqué. Aujourd’hui, j’ai des goûts plus éclectiques en bande dessinée. Mes lectures vont des classiques aux ouvrages de l’Association, en passant par les comics américains. J’aime bien alterner les deux pôles: passer de quelque chose de très classique à quelque chose de plus confidentiel et peut être plus intellectuel.
3. Comment avez-vous fait vos premières armes en tant que dessinateur ?
Ca s’est fait un peu par hasard. J’avais participé à un concours de bande dessinée sur Bordeaux, que j’ai gagné, et au cours duquel j’ai rencontré Eric Corbeyran qui faisait partie du jury. A l’époque j’étais encore en fac, et j’avais un peu abandonné l’idée de faire de la bande dessinée un jour. Mais Corbeyran, avec qui je travaille depuis le début, m’a poussé à reprendre le dessin. On a monté plusieurs projets ensemble, dont deux ont vu le jour en album chez deux éditeurs différents.
4. Connaissiez-vous le travail de Corbeyran avant de le rencontrer ?
A vrai dire non. Parce qu’à l’époque, quand j’ai découvert ce qu’il faisait, il devait juste démarrer avec une série chez Dargaud. Ca devait être sa première série, et j’ai un peu participé à ce qu’il a pu faire chez Dargaud à ses débuts.
5. Quel a été le premier projet que vous avez monté ensemble ?
C’était en fait une espèce d’adaptation du "Livre de la jungle", une bande dessinée animalière tous publics. A l’époque je travaillais en couleurs directes. On l’a présentée chez Dargaud, chez Delcourt je crois aussi. Mais à l’époque, on nous disait qu’il n’y avait pas de public pour ce projet. Et je crois d’ailleurs qu’il y avait trop d’antagonismes pour que ça puisse voir le jour.
6. Vous êtes donc revenus avec "L’As de pique" à quelque chose de plus classique ?
Quelque chose de plus traditionnel en tout cas visuellement. Dargaud a accepté le projet, et nous avons fait trois albums de cette série. J’avais envie dans le dessin de me situer entre Hergé et Giraud, qui pour moi sont deux grandes références. Je trouvais ça amusant de trouver une espèce de compromis entre un style hyper-réaliste et virtuose comme celui de Giraud, et un genre plus léger à la "Tintin". Une sorte de style semi-réaliste où des personnages aux trognes assez caricaturales côtoient des décors ou des paysages assez réalistes. Le côté classique de "L’As de pique", se retrouve plutôt dans l’époque des années trente, ou du personnage d’aviateur aventurier qui fait référence à tout un tas de films, de romans, qu’on a pu apprécier étant adolescent. Mais en même temps nous ne voulions pas d’un stéréotype d’aviateur aventurier, nous voulions un personnage plus humain. Un personnage que l’aventure rattrape à chaque fois. Le côté classique de l’aventure, un peu d’action, une intrigue policière, avec un petit côté fantastique et poétique, en gardant des personnages très vivants.
7. "Arsène Lupin", ou encore "Harry Dickson", c’est le genre de bouquins que vous lisiez étant jeune ?
Pour être franc, je n’ai jamais lu un seul "Harry Dickson". Par contre j’adorais "Arsène Lupin" ou Léo Mallet, tout ce qui est polar français. J’ai aussi été élevé à la littérature populaire américaine avec des auteurs comme Curwood, Fenimore Cooper et son"Dernier des mohicans".
8. Sur quel album de "L’As de pique" vous êtes-vous fait le plus plaisir ?
Je me fais toujours plaisir quand je travaille la bande dessinée. Je ne peux pas me passer de dessiner. Cela dit, il est vrai que les deux premiers albums de "L’As de pique" m’ont un peu servi d’école. Et puis forcément c’est toujours le dernier qu’on trouve le meilleur, et le prochain sera certainement mieux j’espère. Dans le premier, il y a des planches que je trouve aujourd’hui insupportables. Forcément c’était mon premier album, donc il y avait des maladresses. Dans le deuxième album, je trouvais que j’étais un peu plus au point au niveau du dessin, mais c’est les couleurs que je trouve complètement ratées. En fait dans le troisième j’ai réussi à concilier un peu les deux pour faire un peu ce que je voulais dès le début.
9. Pourquoi avez-vous créé une nouvelle série avec le "Chant des stryges" ?
Avant d’être un besoin, ça a été par la force des choses, vu que Dargaud a décidé d’abandonner la série "L’As de pique" au bout de trois albums. Corbeyran avait d’autres séries, mais moi je n’avais plus rien donc il me fallait un nouveau projet. Et quitte à monter un autre projet, je voulais faire quelque chose de totalement différent de "L’As de pique". Une ambiance américaine plus contemporaine, un polar plus noir, qui me permette d’évoluer vers plus de réalisme. Mais un réalisme pas forcément aussi poussé que chez Giraud ou Auclair. On avait d’ailleurs commencé par mettre sur pieds un projet western très réaliste dans le dessin qui a été refusé un peu partout. Chez Casterman on nous a même dit que ça faisait un peu vieillot comme bande dessinée. C’est pourquoi on a recherché un espèce de compromis.
10. La série "X files" a-t-elle fait partie de vos influences sur le "Chant des stryges" ?
Vous l’avez dit. C’est forcément la référence qui vient à l’esprit quand on lit le premier tome en tout cas. C’est une référence qu’on assume complètement, mais curieusement, ce n’est pas la première que nous ayons eu. C’est vrai que Corbeyran et moi sommes fan de cinéma, et de cinéma américain en particulier. Et ce que nous préférons ce sont les séries B et les séries Z. Donc, on a voulu voir comment, en bande dessinée, on pouvait se rapprocher de ces genres très codifiés. Les premières références que nous ayons eu en fait, étaient des classiques de littérature fantastique, avec des écrivains comme Lovecraft ou Bram Stoker. Et puis effectivement il y a eu un moment, vers les débuts du succès de la série "X files", où l’on s’est rendus compte qu’inconsciemment, nous étions à peu près dans le même créneau. Mais je pense que si c’est encore bien présent dans le premier album, cela s’estompera par la suite, quand les lecteurs commenceront à comprendre où nous voulons en venir. Dans la forme nous sommes un peu proche des "X files", mais dans le fond nous ne le sommes pas tant que ça.
11. Avez-vous fait des références graphiques conscientes ou inconscientes à des bandes dessinées comme "Akira" pour la base secrète, ou encore à des films comme "l’Année du dragon" pour la scène du restaurant ?
C’est vrai que pour "Akira", qui est un des rares mangas que j’ai appréciés, j’ai voulu conserver le côté très technique dans la base militaire. Je ne suis pas très fan de mangas, mais, en lisant "Akira", je suis resté un peu sur le cul, pour employer une expression un peu imagée. Par contre, pour ce qui est de "l’Année du dragon", même si j’apprécie le cinéma de Michael Cimino, ce n’était pas du tout une référence consciente. Mais maintenant que j’y pense pourquoi pas. Et alors justement, puisque l’on parle de cette scène de restaurant, elle correspond à une volonté que nous avons de faire vivre nos personnages un petit peu à côté de l’intrigue. Nous tenions à cette scène parce que ça leur donnait du caractère. Et Delcourt, au départ, voulait qu’on la supprime. Alors on l’a un peu raccourcie pour lui faire plaisir mais nous n’avons pas voulus l’enlever.
12. De quoi êtes-vous le plus fier dans la réalisation du deuxième tome du "Chant des stryges" ?
C’est une colle... C’est une question très difficile parce qu’en plus je suis déjà en train de travailler sur le tome 3, et que pour moi, le tome 2 me semble très loin. J’ai beaucoup de mal à répondre à cette question parce que j’ai l’impression que les progrès sont dans des détails infimes, des choses que je suis seul à voir.
13. Comment se passe la collaboration entre Eric Corbeyran et vous ?
En fait je crois que j’ai une relation assez privilégié avec Corbeyran. Nous habitons tous les deux Bordeaux, nous nous voyons très souvent, nous sommes copains. C’est vraiment la meilleure des collaborations que l’on puisse avoir avec un scénariste. C’est à dire que nous travaillons vraiment en amont tous les deux. On s’est vus une journée entière pour monter le projet. On a regardé des tas de bouquins, des tas de films, en se demandant ce que nous pourrions bien faire. Nous avons lancé plein d’idées, et après, c’est Corbeyran qui les ordonne. On se revoit, et puis une fois que nous avons matière à aller un peu plus loin, à en faire une histoire, c’est Corbeyran qui s’attèle au découpage, au scénario, pour ensuite me passer le relais. On essaie de mettre en place un échange constant sur le projet. On ne veut pas qu’il y ait d’abord le travail du scénariste, puis ensuite celui du dessinateur. C’est une vraie collaboration dans le bon sens du terme, je pense.
14. Vous réalisiez les couleurs sur "L’As de Pique", comment avez-vous confié les couleurs à Isabelle Merlet ?
Là encore, c’est une histoire de collaboration. C’est intéressant parce qu’on a choisi Isabelle Merlet tout simplement pour une question de proximité. Comme elle habite elle aussi à Bordeaux, on s’est dit qu’on travaillerait plus efficacement. Et en fait il se trouve qu’elle a eu beaucoup de mal au début, vu qu’elle ne connaissait pas du tout ce style d’ambiances. Comme elle ramait, on s’est vus souvent et je l’ai un peu guidé vers ce que j’attendais dans les ambiances colorées. Et puis elle s’en est très bien tirée, ce qui fait que très vite je l’ai laissé assez libre, tout en lui indiquant les ombres et ce que j’attendais. Avec des modelés dans les gros plans, etc. Je crois qu’il ne faut pas forcer la main aux gens. Et finalement, ça a bien fonctionné parce qu’elle à fait ce qu’elle a voulu, et je pense qu’elle s’éclate maintenant sur le "Chant des stryges".
15. Est-ce que le "Chant des stryges est appelé à tenir sur la longueur ou bien avez-vous d’autres envies, d’autres projets ?
Avec le "Chant des stryges nous sommes partis dans l’esprit du feuilleton. Donc un projet qui va se dérouler sur la longueur, maintenant nous allons voir ce que l’avenir nous réserve. Nous avons prévu un premier cycle qui tiendrait en cinq ou six albums. Donc quelque chose d’assez long avec des rebondissements déjà prévus. Maintenant, c’est vrai que nous avons aussi d’autres envies, mais toujours ensemble. Par exemple, nous aimerions rester dans la bande dessinée de genre, en cherchant comment adapter l’univers de l’horreur. C’est juste à l’état d’idées, mais nous aimerions faire que cela soit spécifique à la bande dessinée et non pas de l’épouvante comme au cinéma. Moi j’ai une envie plus particulièrement graphique de faire du noir et blanc. Mais on se dit qu’on est pas pressés. Pour l’instant on a le "Chant des stryges" qui fonctionne plutôt bien, donc on y va tranquillement.
16. Vous pouvez aussi avoir des envies au niveau du multimédia, car vous apparaissez avec Corbeyran dans un CDrom intitulé: "Grande et petite histoire de la bande dessinée".
Vous êtes vachement bien informés (rires). Non, le CDrom, c’était plutôt une commande je dirais. En fait c’est un CDrom à caractère ludique et en même temps, le but, c’était de faire quelque chose de pédagogique. Il s’adresse plutôt à un public jeune, pour découvrir les techniques et l’univers de la bande dessinée: les éditeurs, tout ça...On essaie de montrer toutes les étapes sous formes de jeu. C’est assez rigolo, nous avons pris ça comme quelque chose d’amusant. C’est une expérience, et je pense que dans le domaine du multimédia il y a plein de choses à faire. Mais nous n’avons pas été les maîtres du projet, à la différence de la bande dessinée où une fois que l’éditeur à donné le feu vert on peut faire un peu ce que l’on veut; dans le domaine du multimédia on est face à une machinerie qui draine beaucoup d’argent et beaucoup de talents. Donc, on se retrouve un peu perdu dans une grande équipe. C’est très difficile de sortir ses billes dans ce jeu-là. C’est vraiment quelque chose de très intéressant, mais c’est un tout autre métier que Corbeyran et moi ne savons pas trop comment appréhender.
17. Que pensez-vous de l’utilisation de l’ordinateur en bande dessinée ?
Je trouve qu’il y a des ponts, des passerelles, maintenant il faut les trouver. Je ne suis qu’un utilisateur occasionnel, ce qui fait que franchement, je ne sais pas comment utiliser ce support. Techniquement, je perdrais du temps à utiliser l’outil informatique. Au niveau de la couleur, il y de plus en plus de bandes dessinées qui sont colorisée par ordinateur pour gagner du temps par exemple. Cela dit, ça ne correspond pas toujours à l’univers qu’on a envie de décrire. C’est toujours un peu froid, un peu rigide. Il faut vraiment que la personne qui utilise l’ordinateur ait un talent énorme pour en tirer ce qu’elle veut. J’ai lu des choses sur des personnes comme Yslaire par exemple, qui utilise internet dans son dernier projet, ou encore Beltran qui fait des tas de choses avec l’ordinateur. Je trouve cela intéressant, maintenant il est un peu tôt pour en parler, il faut attendre de voir où cela va mener. Franchement, si l’ordinateur doit révolutionner quelque chose en bande dessinée, ce sera pour créer un nouveau media hybride. Le CDrom, les jeux vidéo, me paraissent être les derniers media nés ces dernières années, et qui proposent des choses qui pourraient devenir intéressantes. Mais bon, je me sens un peu largué par rapport à tout ça.
18. Que pensez-vous justement aujourd’hui de la place de la bande dessinée par rapport aux autres moyens de communication ?
Mon sentiment c’est que la bande dessinée, par rapport au cinéma ou aux autres domaines artistiques, donne toujours l’impression d’être le parent pauvre de la culture. Alors que j’ai l’impression qu’il y a un public très fidèle, très pointu, mais que c’est un public finalement très restreint quand on le compare à celui du disque, du cinéma, ou de la littérature par exemple. Du coup c’est un public très fidèle, et ce qui est intéressant, c’est qu’en bande dessinée il n’y a pas cet effet de starisation. C’est à dire qu’il y a des grands auteurs de bande dessinée, mais ce ne sont pas des stars, et je trouve ça plutôt bien. La bande dessinée reste assez confidentielle finalement. Je trouve cela plutôt sain.
19. Ne regrettez-vous pas le manque de supports presse spécialisés ?
En fait, c’est là tout le drame aussi. C’est un peu pour ça que la bande dessinée reste confidentielle. Il y a un système de distribution qui fonctionne très bien, mais qui reste malgré tout restreint. Quand on sait que 45% des ventes se font en grandes surfaces, on se dit que l’on ne fait pas partie de ce pourcentage. Visiblement il semblerait qu’il y ait des initiatives pour monter des revues, mais il n’existe pas vraiment de support avec lequel on pourrait vraiment être connu. Quand on démarre, on doit publier un album. Et si on se plante, on n’a pas vraiment le droit à l’erreur, c’est ça qui est terrible. C’est vrai que ça manque dans la bande dessinée.
20. Que pensez-vous du système des têtes d’affiche qui rythment un peu la vie de la bande dessinée tous les mois, tous les ans régulièrement ?
C’est la règle du jeu. C’est comme ça dans tous les domaines de création. Il y a les grosses machin,es qui drainent beaucoup d’argent, qui font des ventes énormes. C’est le système. La bande dessinée c’est un commerce, c’est une industrie. On est dans une logique de profit, il y a pas de jugement de valeur. C’est vrai que pour un journal, le but, c’est de vendre chaque numéro, et pour ça ils utilisent des gens comme Bilal, ou d’autres quand il sortent des albums, pour vendre. Ce qui serait bien, et ce qui n’est pas toujours fait, ce serait qu’à côté de la tête d’affiche, il y ait aussi des gens moins connus qu’on puisse découvrir.
21. Dans le "Chant des stryges", il y a un côté très cinématographique. Est-ce que c’est une expérience qui vous tenterait ?
En tant que cinéphile, c’est vrai que c’est toujours fascinant. Mais je crois que c’est comme je le disais tout à l’heure pour le Multimédia: il s’agit d’un autre métier. Moi, je fais de la bande dessinée populaire, et je n’ai pas grande prétention.Mais je crois qu’on se sent déjà plus auteur, on est plus maître de son projet. Au cinéma, on ne maîtrise jamais de A à Z notre truc. J’ai un peu bossé dans le dessin animé, et c’est pareil, on y laisse vraiment très peu de soi. Et le cinéma me fait peur parce qu’il y a encore plus d’argent en jeu, et qu’on peut encore moins se planter. C’est vrai que ça fait envie, mais je ne me vois pas entrer tout de suite dans le monde du cinéma.
22. Quels ont été vos derniers coups de cœur en bande dessinée ?
J’avoue qu’au niveau de l’actualité bande dessinée, je suis un peu largué. J’essaye de voir un peu tout ce qui sort, mais j’en lis très peu dans les nouveautés. Je feuillette, je me dis: "Tiens, ça à l’air sympa. Celui-là me plait moins." Mais en général dans ce qui est sorti ces derniers mois, je n’ai quasiment rien lu. Mes coups de cœur doivent commencer à dater... En fait, je fonctionne comme beaucoup de lecteurs je crois. J’attends souvent qu’il y ait deux ou trois albums dans une série pour voir où ça va. Par exemple, la dernière série que j’ai achetée, c’est "Juan Solo" de Bess et Jodorowsky. J’ai trouvé ça vachement intéressant. J’aime beaucoup le travail de Bess.Il a un style de dessin très très bon, mais qui bizarrement souffre d’un premier abord assez rebutant. Je pense que c’est dû au fait que son dessin et ses couleurs surprennent un peu. Mais quand on est plongé dedans, c’est extraordinaire. Jodorowsky, je suis un peu plus mitigé sur ses idées et sur son propos. Mais cela dit, c’est la dernière série que j’ai trouvée intéressante. En fait, je ne lis pas beaucoup. Je pourrais en citer d’autres, mais ça ne me vient pas à l’esprit.
23. Quel serait votre coup de gueule sur la bande dessinée en général ?
Bof, je ne suis pas un garçon très coups de gueules. J’essaie de respecter un maximum le boulot des autres, et tout pendant que ce n’est pas de la fumisterie, ça ne me dérange pas. Des choses qui n’ont aucune prétention peuvent me plaire, tout comme des choses plus ambitieuses. Je ne suis pas sectaire du tout, j’ai des goûts assez hétéroclites et ça me va très bien comme ça.
Interview réalisée par Le Rhinolophe (1999)
Propos recueillis par les Z'Aéro'Graff.